Sans rendez-vous

Il a eu envie de s’asseoir à une terrasse de café. Il a fini le travail plus tôt que prévu ce soir. Le printemps est bien installé, un vent léger et déjà estival parfume la Capitale. Il peut traîner un peu, se boire un café et lire le journal de la brasserie, tranquillement assis, le visage offert au soleil encore haut dans le ciel. Il essaie de se concentrer sur le journal, mais son regard erre en compagnie de ses pensées vagabondes. De jolies jambes attirent son attention. Il contemple et admire, comme on peut apprécier un joli tableau. De jolies jambes de passage, de jolies jambes qui s’installent confortablement à la table voisine. De jolies jambes qui se croisent et décroisent. Croisent les regards. Sourires furtifs. Qu’on est bien à cette terrasse à regarder passer la vie.

Elle a eu envie de s’asseoir à une terrasse de café. Elle a fini le travail plus tôt que prévu ce soir. Le printemps est bien installé, un vent léger et déjà estival parfume la Capitale. Elle peut traîner un peu, se boire un café et lire le journal de la brasserie, tranquillement assise, le visage offert au soleil encore haut dans le ciel. Elle essaie de se concentrer sur le journal, mais son regard erre en compagnie de ses pensées vagabondes. De jolies mains attirent son attention. Elle contemple et admire, comme on peut apprécier un joli tableau. De jolies mains qui tiennent un journal et un regard qui survole. Ses jolies jambes qui se croisent et décroisent. Croisent les regards. Sourires furtifs. Qu’on est bien à cette terrasse à regarder passer la vie.

Juste un instant volé. Solitudes partagées. Un instant de complicité.